A LONG & MAGIC JOURNEY
France Tadjikistan
France – Belgique – Allemagne – Pologne – Ukraine – Russie – Kazakhstan – Ouzbékistan – Tadjikistan – Kirghizstan
Itinéraire d'un voyage au Pamir
Une aventure magique…
16000 kms parcourus en moto depuis la France à la découverte de l’Asie Centrale…
Départ pluvieux de France, le 25 mai 2013, pour cette aventure extraOrdinaire sur les rOutes du Pamir… M41 – Pamir highway… Rouler sur « le toit du monde »
Pays traversés
Aller:
France – Belgique – Allemagne – Pologne – Ukraine – Russie – Kazakhstan – Ouzbékistan – Tadjikistan – Kirghizstan (à peine un petit bout)…
Retour:
OuzbekiStan (Grrrr) – Kazakhstan (en train!) – Russie – Ukraine – Pologne – Allemagne – France…
Je ne m’attarderai pas sur les routes d’Europe et de Russie puisque nous avons fait ces kilomètres « à l’arrache »… Le voyage devait être celui de la route de la soie (enfin un bout) mais il devait surtout nous emmener sur les routes du Tadjikistan… Parcourir ces merveilleux kilomètres, éprouvants parfois, mais toujours enivrants! …
Toutefois, mon passage en Russie ne m’a pas laissée indifférente… J’espère y retourner prochainement, pour vivre cette surprenante démesure, contraste entre « Histoire tragique » et générosité de l’âme russe… A suivre donc!…
La rOute au KazakhStan
Le Kazakhstan est un immense pays… Entre la frontière Russe d’Astrakan et Nukkus (en Ouzbékistan) des steppes et encore des steppes…. Interminables plaines brulantes, monotonie des paysages, un tourbillon de sable par ci, un orage lointain par là… Quelques chameaux croisés qui me font penser que nous sommes loin déjà et que nous nous approchons, kilomètres après kilomètres, des villes millénaires et de paysages vivants!…. Sur le trajet que nous avons emprunté à l’aller, les routes sont « praticables » jusqu’à ce que l’on prenne la direction de la frontière Ouzbek; alors, on ne parle plus de route, mais de tôle ondulée, ensablées ou en « éternels travaux » … Entrainement rapide avant d’attaquer tout le reste! :)
Quelques rencontres vraiment incroyables malgré tout! A l’aller, à Atyrau, un motard passionné qui nous remet nos GS « à neuf » (lavage compris) dans son garage автоимперия (« L’empire de l’auto » et « Moto Club Phantom Riders ») et au retour, à Shimkent, un militaire magicien en perm qui nous aide à trouver un train pour remonter jusqu’à Aqtobe avec nos motos!… Hasardeux et épique!
La rOute en OuzbékiStan
Le soucis, en Ouzbékistan, ce n’est pas l’état des routes (quoique si, c’est aussi un problème finalement!)… Mais ce qui est le plus surprenant quand on voit défiler les kilomètres (et qu’on voit donc le niveau d’essence diminuer), c’est cette absence totale de station essence!! L’Ouzbékistan étant le 3ème pays producteur de gaz de la CEI, ils roulent donc?… au gaz!! Mais rien de terrible finalement! Il suffit de surveiller le bord des routes et il y a, par ci par là, des gens qui ont avec eux de gros bidons de 5l d’une essence parfois jaune, parfois verte, jamais au même prix, mais qui nous permet de continuer tranquillement notre vOyage!
L’état des routes est moyen, beaucoup de tronçons en travaux, et quelques kilomètres qui n’espèrent plus rien je crois… un bitume défoncé, le sable qui a remporté la bataille et qui rempli les ornières dans lesquelles les camions et les cars font de leurs mieux pour sortir de cet enfer!… Perso, rouler dans le sable, je n’aime pas. Non, définitivement, je n’aime pas! :)
Mais on roule, on voyage, on découvre et je respire cet air de liberté qui me rend heureuse!
Toujours en OuzbékiStan mais sur le chemin du retour depuis le Kirghizstan, nous roulons vers Tashkent, la capitale, et dans cette partie du pays, on se rend compte que les infrastructures sont bien meilleures, on trouve de l’essence et il est rare de tomber sur des routes en mauvais état. Jolis lacets et très beaux paysages vers le Col Kamtchikpass. Par contre, lors de notre passage et à cause de tensions avec les pays frontaliers, il nous était interdit de prendre des photos, on pouvait voir des militaires en poste tous les n kilomètres, il a fallu que l’on s’arrête à chaque check point où la police (ou militaire) nous faisait attendre d’interminables moments, le temps qu’ils aillent faire des photocopies de nos cartes grise et passeports…. L’anecdote « rigolote », c’est qu’un des militaires, après être parti + d’1/2h avec nos papiers est revenu avec les fameuses photocopies… sauf qu’il avait photocopier la mauvaise face de la carte grise… mais ça leur suffisait!!! No comment!
Et pour finir, j’ai détesté ce passage frontière (Ouzbek-Kazakh) où un jeune militaire Ouzbèk a passé son temps à nous faire perdre le notre!! Grrr! :)
La route au TadjikiStan
Il me semble que j’ai laissé là-bas, un petit quelque chose qu’on ne trouve pas ici… Le sentiment d’une extrême liberté…
J’ai eu un énOrme coup de cœur pour ce pays, ses paysages et la diversité de son peuple, toujours d’une grande hospitalité… Et malgré les difficultés physiques des pistes, des traversées à gué, de l’altitude, mes plus beaux souvenirs sont là bas…
Après un bref passage à Dushanbé où nous avons changé nos pneus, nous prenons donc la route en direction de ce Plateau du Pamir tant attendu… Je suis heureuse. J’aime ce pays. On se rapproche du toit du monde… Pour cette journée, les routes sont belles, les courbes et les reliefs du paysage m’amusent… Une belle journée. J2: On nous avait prévenu!!…. M41. On savait bien que la route serait difficile. плохая дорога. On nous avait bien parlé de route de montagne, de gués, de poussière et d’altitude… Mais rien ne peut mieux vous faire ressentir cette route que de la pratiquer… Que dire de ces kilomètres parcourus lors de notre seconde journée au Tadjikistan… La route est rude, éprouvante, cassante, le paysage sublime. Ces pistes sont de poussière et de cailloux.
L’eau… Ici, elle emporte un bout de route, ici, elle s’écoule tranquillement le long de la piste, rendant la terre aussi collante que glissante, ici, elle retient les animaux (des vaches souvent) qui, sans bouger, nous regardent nous frayer un chemin entre ravin et éboulis… Chemin à flanc de falaise… Se décourager… Impossible et inutile… Qu’il est bon de trouver parfois quelques mètres de goudron. Qu’il est bon de se dire parfois que le pire est passé… Mais non pas encore. L’altitude se fait sentir et cette route construite à l’époque soviétique n’a pas survécu au climat trop rude et au peu de moyen consacré au réseau routier. Alors il faut continuer encore à mener cette moto (qui pèse de plus en plus lourd) mais qui encaisse tous les chocs à ma place. Mais je sais que je vis des moments uniques et plein de jolie folie et je veux les vivre entièrement.
Le 3ème jour, nous prenons de l’altitude et la route est meilleure je crois. Ornières, gadoue ou traversée à gué biensûr, mais rien à voir avec les kilomètres si difficiles de la veille. Et surtout, mon attention est ailleurs… Nous longeons la rivière Pyanj, qui nous sépare de l’Afghanistan et je suis envoûtée par la beauté et la force de ces vallées afghanes… De l’autre côté de la rivière, pas de route, pas d’électricité. Seulement un chemin escarpé reliant des villages qui semblent être là depuis des millénaires… Je voudrais être en face… Bivouac en fin de journée, en face d’un village afghan. Une plage de sable fin et blanc, la rivière ici est calme. Magnifique…
Khorog – Alichur. Nous sommes sur le plateau du Pamir. Khorog, capitale du Gorno-Badakhchan est le dernier point de ravitaillement avant bien longtemps! Quelques kilomètres de tôle ondulée vraiment pénibles, quelques bout de route emportés par la fonte des neiges, mais en général, le réseau routier est correct. La signalisation routière n’est pas négligée non plus!! Une piste à droite? Un bout de route disparu? Un petit tas de cailloux vous préviendra quelques mètres avant! :) … Je roule sur le toit du monde et j’adore ça!
Les derniers kilomètres qui nous séparent du KirghizStan sont semblables aux précédents. Le ruban d’asphalte qui nous mène vers le lac Karakul est correcte. Ces paysages de haute montagne qui défilent m’envahissent par leur immensité et je m’emplis de cette liberté qui m’est offerte ici. Nous passerons Ak Baïtal Pass dans la journée. 4655 m et les motos respirent aussi bien que nous! Redescendre vers Karakul, y dormir et repartir… Nous longeons depuis un moment la frontière chinoise. Poteaux et barbelés plantés avec une régularité parfaite et suivant le trajet ondulant de la route…
La piste qui mène à la frontière Kirghize est faite de lacets et d’épingles. Elle dévale les pentes, les grimpe ou les dégringole, le tout sur une terre ocre qui n’attend que la pluie pour devenir gadoue! Quelle chance d’avoir le soleil avec nous encore aujourd’hui… Quelle tristesse de quitter déjà ce pays…




